La formation dans la sécurisation des parcours professionnels

Cet article ne contient aucune trace de viande de bœuf ou de porc, nous sommes très à cheval sur la qualité nous…

La sécurisation des parcours professionnels passe, entre autre, par un système de formation efficace, ceci est un fait que, je pense, tout le monde admet. Pourtant, le type d’appareil de formation et la notion même de parcours professionnel restent flous.

En effet, ou commence ce parcours, et ou finit-il ? Commence-t-on un parcours professionnel  dès le premier jour où l’on franchit les portes de l’école maternelle ? Ou alors, est-ce que cette grande quête commence plus tard, lorsque l’on choisit une spécialité, un métier, une orientation, qu’on obtient son premier emploi ? Et que signifie un changement d’orientation professionnelle au cours de sa vie, la mort d’un parcours et le début d’un autre ? La continuité d’un parcours enrichis d’une multitude d’expériences diverses ? Quels sont les acteurs, les dispositifs qui rentrent en ligne de compte à chaque étape ?

Si vous n’avez pas déjà envi de prendre une aspirine, la suite de cet article est pour vous et croise les conclusions du cnfptlv(1) et mon propre regard, que j’espère pertinent, sur notre appareil de formation et sur son impact dans la sécurisation des parcours professionnels.

Commençons par définir un parcours professionnel :

On peut considérer que notre formation initiale, en tout cas la phase de spécialisation qui la clôture, oriente notre devenir et notre parcours professionnel. Cela dit, bien que cela influx, ce n’est pas la seule composante comme ça a pu l’être un jour (fut un temps, faire l’ensemble de sa carrière dans la même entreprise, toujours au même poste ou presque, était monnaie courante. Aujourd’hui, je ne suis même pas sûr que ce cas de figure existe encore).

Vient ensuite la seconde phase, l’accès au premier emploi, plus ou moins pérenne, qui est suivi par une mobilité professionnelle au sein ou hors de l’entreprise avec son lot de rebondissements, de ruptures et de changements. Vient enfin la phase dite de « fin de carrière », qui sera occultée pendant la suite de l’article.

 

On pourrait penser, au vue des étapes qui précèdent, que comme pour un arbre, les racines sont plus importantes que les branches et que, si je suis mon image, la formation initiale a un rôle plus important dans sécurisation des parcours professionnel que formation continue. Pourquoi, dans ce cas, faire autant de bruit autour des solutions de GPEC (2) et comment, surtout, suivre les mutations des exigences professionnelles pour tous ceux qui sont sortis de la formation initiale ?

On pourrait se dire « tant pis », et jeter tous ces salariés, compétents mais pas encore adaptés au nouveau changement législatif ou technique, même mineur, dans les griffes du pôle emploi.

On pourrait considérer, par exemple, qu’à chaque nouvelle version de Windows, de Word ou d’Excel, il serait temps de changer l’ensemble de son secrétariat pour prendre des profils tout juste sortis de l’école. Cela serait-il bien réaliste ?

Ou alors faire le choix de ne pas évoluer, ce qui voudrait dire que certaines entreprises seraient encore équipées de minitel ou de machines à écrire. Cela ne me semble pas plus réaliste.

Cependant, loin de moi l’intention de glorifier l’appareil de formation tout au long de la vie tel qu’il existe. En effet, la GPEC (2), au niveau de l’employeur comme du salarié ou du demandeur d’emploi, est un sport nécessitant anticipation, bonnes connaissances administratives, un peu de chance, de bons partenaires/prestataires et une gestion budgétaire « au carré ».

Vous trouverez pêle-mêle comme possibilités de financement d’une formation DIF, CIF, AIF, PFI, CSP, Actions Collectives, API, PRQ, et j’en passe…  Je vous épargne la définition de chacun des acronymes, mais comment s’y retrouver quand dans l’entreprise il n’y a pas de service formation dédié ? Quand en tant que salarié ou demandeur d’emploi, on recherche une formation ou une information sur ses droits ?

Comme Bellérophon cherchant à attraper Pégase, vous aurez besoin d’aide. Vous pouvez vous faire accompagner et conseiller par de nombreuses structures, et en premier lieux par votre organisme de formation, qui doit être capable, en fonction de ses domaines d’intervention, de vous accompagner dans la définition du besoin, l’optimisation de votre budget formation, le montage de vos dossiers administratifs, la cohérence de votre plan GPEC à moyen terme, …

Car sans vision moyen terme  dans votre politique de GPEC, cela peut ruiner les effets bénéfiques de l’investissement formation et le rendre caduque car il sera inadapté aux besoins, aux attentes des salariés comme du marché.

Je termine tout de même sur une citation, du CNFPTLV lui-même : « la sécurisation est la mise en œuvre de droits collectifs mis à la portée d’individus, c’est-à-dire de personnes inscrites dans un territoire et dans un temps déterminé. »

 

Source et inspiration : http://www.cnfptlv.gouv.fr/pdf/Contribution_du_CN_a_la_SPP.pdf

(1)       Conseil National de la Formation Professionnelle Tout au Long de la Vie

(2)       Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences

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