Les Formations en Europe, des différences d’un pays à l’autre ?…

 Les Formations en Europe, des différences d’un pays à l’autre ?…

1. Les différents types de financement des formations:

L’étude publiée par le Cegos ( leader international de la formation professionnelle) en avril 2012, met en évidence des différences notoires concernant le cadre des formations professionnelles en Europe.

Cette étude a pris en compte la situation actuelle dans 6 pays. L’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, Le Royaume-Uni et la France.

Ces pays reflètent assez bien au travers leurs différents secteurs d’activité dans tout type d’entreprise, une vision d’ensemble claire et représentative sur les formations professionnelles en Europe.

Le premier point mis en lumière par cette étude est qu’il existe de réelles différences de financements dans les différents pays sondés.

Nous pouvons considérer deux groupes distincts de prises en charge des formations.

D’un côté, les pays dans lesquels l’obligation de financement mutualisé pour les employeurs est d’application.

En tête de ces pays, la France avec une contribution de 1,6% de la masse salariale, l’Espagne avec 0,7% et l’Italie en bas de l’échelle avec seulement 0,3%.

D’autre part, les pays sans obligation légale de financement des formations.

L’Allemagne, Les Pays-Bas et le Royaume-Uni.

Chacun de ces pays s’est organisé autour d’un système propre. Par exemple l’Allemagne où les différents Länder garantissent aux salariés des jours de congé afin de suivre des formations professionnelles ou le Royaume-Uni qui lui, n’a aucune réglementation contraignante mais qui incite les employeurs a former leurs salariés faiblement qualifiés.

2. L’accès aux formations

Une autre enquête du CVTS (Continuous Vocationnal Training Survey), nous éclaire sur l’intensité des différentes pratiques de formation en Europe.

Cette analyse permet de constater que le taux d’accès à la formation n’est pas en rapport direct avec le système de financement ni avec le taux d’entreprises formatrices.

Pour preuve, les Pays-Bas avec un taux d’entreprises formatrices sensiblement égal à la France, a un taux d’accès inférieur au notre.

L’Espagne quant à elle, a un taux d’accès aux formations ainsi qu’un taux d’entreprises formatrices faibles  et pourtant figure parmi les pays dans lesquels l’obligation de financement mutualisé est d’application.

  • Le « taux d’accès aux formations » reflète le % de salaries qui ont eu accès à la formation
  • Le « taux d’entreprises formatrices » reflète le % d’entreprises qui ont formé au moins 1 salarié

3. Les salariés sont-ils satisfaits des formations ou des systèmes mis en place dans leur pays ?

Dans l’ensemble, les salariés européens semblent satisfaits par les formations suivies.

Néanmoins, les chiffres varient de 10% de satisfaction pour les espagnols à 63% pour les néerlandais. Les français se situent dans la moyenne des chiffres de satisfaction.

Mais il est à remarquer encore une fois, que les différents taux cités précédemment dans l’article n’influent en rien sur les taux de satisfaction des salariés des six pays où l’enquête a été réalisée.

Il est difficile de lier le taux de satisfaction aux différents systèmes légaux propre aux pays ou aux systèmes de financement.

L’exemple des espagnols n’ayant que 10% sur l’échelle de la satisfaction malgré leur possibilité d’être à l’initiative de leur formation et d’être financés de façon légale, les néerlandais étant également à l’initiative de leur formation mais ne bénéficiant pas de financement légal et devant suivre leur formation hors des heures de travail sont pourtant les plus satisfaits des européens sondés.

4. L’avenir des formations professionnelles ?

Actuellement, la majorité des salariés européens bénéficient de formations présentielles (91%).

Pourtant, dans certains pays d’Europe, le e-learning a fait son apparition et gagne du terrain.

La France semble quelque peu en retard dans ce domaine avec seulement un taux de 23% alors que la moyenne européenne de formations mixtes s’élève à 37%.

Les « serious-games » favorisés par les nouveaux outils informatiques (tablettes tactiles etc…) se développent nettement dans les créneaux de l’e-learning.

Ces « serious-games » permettent en effet aux salariés d’accéder à tout moment et selon leurs besoins, à des connaissances aussi bien dans le cadre professionnel que privé.

Lorsque l’on demande aux salariés européens ce qu’ils désirent comme type de formations pour l’avenir, il apparait que la formation présentielle reste une valeur sûre avec 90% des suffrages mais  que la formation sur le terrain est également plébiscitée avec un chiffre identique.

Le coaching fait une apparition remarquée et suit de près les grands classiques de la formation professionnelle avec un score de 81% !

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